Tout savoir sur le vin rosé

Allié de l’été et des terrasses, le vin rosé se présente comme un incontournable des apéros et de la période estivale. Mais, d’où vient ce breuvage à la couleur saumonée ?

Avant de rentrer dans le vif du sujet, mettons tout de suite fin aux quelques idées reçues qui persistent encore de nos jours : Non, le vin rosé n’est pas un savant mélange de vin rouge et de vin blanc et il n’est pas non plus réalisé en utilisant des raisins roses. Maintenant, place aux explications !

En quoi ça consiste ?

Photo blog GR.APP&CO - vigne

Aujourd’hui, on connaît deux méthodes principales pour élaborer le rosé. 

Le pressurage

Il est couramment utilisé dans de nombreux vins de Provence, notamment les vins blancs.
Cette technique, certes plus lente, permet de donner une robe claire, beaucoup de fraicheur et un gout fruité.
Le processus commence une fois la vendange effectuée. Les raisins sont foulés et pressés afin d’éliminer la peau et ainsi ne récupérer que le jus. Ce jus est ensuite mis à fermenter pour se transformer en alcool.

Le pressurage nécessite d’être assez rigoureux, on ne rigole pas avec le rosé ! Il faut compter environ trois heures d’un traitement tout en douceur. L’objectif ? Éviter de broyer les raisins et de créer des problèmes avec les fameuses bourbes (ces composés végétaux et oxydatifs qui peuvent ruiner la couleur, les arômes, voire la texture du vin). Si on les presse trop fort et trop longtemps, le jus devient plus coloré, moins acidulé, avec des notes végétales peu appétissantes qui risquent d’amener une amertume indésirable.

Pour les plus exigeants qui souhaitent obtenir des moûts encore plus qualitatifs, on peut même aller jusqu’à séparer les jus, c’est-à-dire isoler les premiers jus qui s’écoulent en début de pressurage (les meilleurs du meilleur !) de ceux qui se retrouvent à la fin. On fait ça grâce à un suivi analytique en temps réel et en y ajoutant une petite dégustation. Car après tout, c’est bien connu, le goût ne trompe pas !

Alors, imaginez-vous, ces vignerons passionnés, les mains dans le raisin, avec leur nez plongé dans les arômes, en train de faire des choix minutieux pour créer le meilleur jus qui donnera naissance à ce divin nectar rosé. C’est un travail d’orfèvre où chaque goutte compte et où la patience est de mise.

 

La saignée

Contrairement aux rosés obtenus par pressurage où la quête de la couleur la plus pâle est de mise, le rosé de saignée prend une autre direction.

Ces petits bijoux sont principalement élaborés dans les régions baignées de soleil de l’arrière-pays méditerranéen. Et, devinez quoi ? Ils se démarquent par leurs couleurs plus intenses et leur texture légèrement plus « grasse ». 

Mais alors, comment ça se passe concrètement ? C’est tout un art ! On laisse le jus clair du raisin macérer avec les peaux pour obtenir une coloration plus soutenue. Attention toutefois à la durée de la macération. On vise entre 12 et 14 heures maximum, sinon on risque de basculer vers des saveurs rappelant davantage les vins rouges. Alors, le vin rouge, chez GR.APP&CO, on adore ça, mais ici, on préfère préserver les arômes fruités et la fraîcheur caractéristiques des rosés pour se faire plaisir cet été.

Bon ça y est, maintenant que notre jus a obtenu la couleur désirée, le vigneron passe à l’action ! Il prélève délicatement le jus situé juste en dessous du « gâteau de marc », c’est-à-dire les peaux qui flottent sur le moût. C’est cette opération que l’on appelle “la saignée” et qui nous permet de conserver la finesse des jus.

Une fois séparé des peaux, le nouveau moût rosé entame sa fermentation. Là encore, un suivi rigoureux des températures est essentiel pour préserver finesse et saveurs. Une fermentation plus lente, autour de 16 degrés, permet d’obtenir un résultat tout en douceur, où chaque gorgée dévoile un véritable festival de sensations gustatives.

Pour couronner le tout, les rosés de saignée nous en mettent plein la vue avec leurs magnifiques nuances de couleurs : rose framboise, grenadine, saumonée…

Quelques informations pratiques sur le rosé

  • Un bon rosé se boit jeune !
    La plupart des vins rosés sont à consommer dans l’année qui suit la récolte des raisins, correspondant à leur millésime. Il existe cependant des rosés qui peuvent être conservés plus de 10 ans et qui se bonifient avec l’âge.
  • Votre porte-monnaie vous remercie
    Concernant les prix, le rosé d’entrée de game présente l’avantage d’être assez abordable comparé à ses homologues rouges. On trouve de bonnes bouteilles aux alentours de 6/8 euros, ce qui en fait une option abordable pour tous les amateurs de vin.
  • Et si je ne finis pas toute la bouteille ? Pas d’inquiétude, avec deux trois astuces, vous pourrez déguster votre nectar rosé sur plusieurs jours. Placez votre vin au réfrigérateur et, s’il vous plaît, on oublie la fameuse cuillère dans le goulot ! Préférez un bouchon adapté à pompe, pour éliminer l’air et éviter l’oxydation. Il ne s’agirait pas de transformer votre vin délicat en un vinaigre alcoolisé. Pas si mal pour une vinaigrette, me direz-vous.
  • Un rosé glacé ?
    Avec les températures estivales parfois caniculaires, vous serez peut-être tenté.e de servir votre rosé bien frais, voire glacé. Attention tout de même, un vin rosé servi trop froid risque de supprimer ses arômes.
    💡 À l’inverse, un vin rosé pas assez frais fera un peu trop ressortir le gout de l’alcool. 

La sélection de nos rosés préférés

Tous ces vins sont à retrouver bien évidemment en commande groupée sur l’appli GR.APP & CO !

Vin GR.APP&CO - Domaine Décalage : Languedoc - Rosé en déCalage

Domaine Décalage
Rosé en déCalage (Languedoc)

Paparazzi - IGP Méditerranée - Rosé

Domaine des Peyre
Paparazzi (IGP Méditerranée)

Vin GR.APP&CO - Puech-Haut : Argali Rosé (Pays d'Oc)

Puech-Haut
Argali Rosé (Pays d’Oc)

l_amphore_d_argent-remeage-rose

Les Vins de Vienne
Réméage – L’Amphore d’Argent
(Vin de France)

La Dame Bleue : Instant Roses Côtes de Provence

La Dame Bleue
Instants Roses (Côtes de Provence)

Photo GR.APP&CO - Maison JeanJean : Adimant by LYV (IGP St Guilhem le Désert)

Maison JeanJean
Adimant by LYV (IGP St Guilhem le Désert)

Les cépages et les régions viticoles

Continuons notre exploration du vin rosé avec les cépages et les régions viticoles.

La France est très réputée pour ses vins rosés où une large variété de cépages est utilisée, tels que le Grenache, Syrah et Cinsault. Mais, certains sont élaborés à partir de Cabernet Sauvignon et de Mourvèdre. Chaque cépage apporte sa propre personnalité au vin, allant des arômes fruités et floraux aux notes épicées et herbacées.

La Provence reste la région viticole reine des vins roses de qualité. Elle se distingue par ses rosées de couleur pâle aux arômes délicats. Le Bordelais propose également des cuvées très intéressantes avec des vins clairs et vifs. Vous retrouverez également d’excellents breuvages à la teinte rosée dans la Loire, le Languedoc-Roussillon ou encore la Corse pour n’en citer que quelques-uns.

 

Quels mets déguster avec mon rosé ?

Photo blog GR.APP&CO - dégustation vin rosé avec formage

Grâce à sa magnifique palette aromatique, sa légèreté et sa fraicheur. Le vin rosé se marie parfaitement à une planche mixte charcuterie/fromage frais, des tapenades ou des légumes croquants en apéritif. Un IGP Méditérranée fera aussi un excellent accompagnement à un plateau de fruits de mer.

La versatilité de ce type de vin rend les possibilités quasi infinies. Pâtes, salade légères, pizza, ratatouille, ou encore la fameuse bouillabaisse de Marseille ! Vous apprécierez votre rosé avec une grande variété de plats.

Le saviez-vous ?

  • Le Château Miraval, en Provence, est la propriété de l’acteur Brad Pitt et l’actrice Angelina Jolie. Ils produisent, à l’aide de vignerons expérimentés, un vin renommé et sont spécialisés dans le vin rosé.

  • Le vin rosé était autrefois considéré comme un vin moins noble que ses cousins rouge et blanc. C’est seulement récemment qu’il a connu un gain de popularité et la reconnaissance qu’il mérite chez les amateurs de vin.

  • C’est le plus vieux vin de l’histoire ! En effet, pendant l’antiquité, les méthodes de macération avec la peau étaient encore méconnues, ce qui donnait une teinte rosée aux vins de l’époque.

  • Les Français sont les plus gros consommateurs de vin rosé au monde ! Nous représentons, à nous seuls, 35% du volume mondial. Un adulte consomme en moyenne 20 bouteilles par an ! Alors à ce niveau, autant se commander une palette avec des amis plutôt que d’aller dévaliser le caviste du coin tous les week-ends !